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Restauration  : un peu d’exotisme

À Strasbourg, ces restaurants de spécialités étrangères, parfois installés depuis plus de 30 ans, sont devenus de vraies institutions. Rencontre avec un libanais, un indien et un tunisien.

Les délices du Liban

© DR

 

« Les pois chiches trempent la veille, puis je les cuis cinq à six heures ». M. Karaki, cuisinier et gérant aux Délices du Liban, livre facilement le secret d’un bon hommos. « J’ai aussi ma petite touche », ajoute-t-il, souriant. Sur sa carte, des grands classiques de la cuisine libanaise, falafels, boulettes de fèves, pois chiches… Et des plats du jour, comme le mijoté de bœuf aux gombos, un légume de la famille des haricots.
« Je fais une cuisine du marché, avec des produits frais.

De plus en plus de végétariens l’adoptent et j’ai aussi beaucoup de familles et de salariés qui travaillent dans le quartier». À côté de cette clientèle, M. Karaki s’occupe d’une partie traiteur, pour les particuliers et les professionnels. « Je propose des verrines. C’est assez original pour de la cuisine libanaise, alors cela fonctionne bien ». 

Les Délices du Liban • 14, rue de l’Abreuvoir à Strasbourg • 03 88 36 50 71 • www.lesdelicesduliban.fr

 

 

Le Monastir

© Benoît Linder

35 ans que les couscous, tajines ou chakchoukas (une ratatouille avec un œuf poché) de la famille Chekir régalent les amateurs de spécialités orientales. Adel se démène aux fourneaux, Béchir alias Michel supervise et Sonia fait le service, dans une petite salle décorée d’objets chinés en Tunisie. « Les poteries viennent de Nabeul et ces lampes en coquillages ont été fabriquées par un menuisier et deux étudiants », donne en exemple Adel.

« Nous importons aussi tous nos desserts d’une pâtisserie fine de Sfax ». D’où la profusion de baklawas, dattes fourrées, kaaks, bjawias et autres gourmandises à la carte. Elle comporte aussi des vins d’Algérie, du Maroc et de Tunisie, le Monastir tenant son nom de la ville natale de l’ancien président Bourguiba. Pour Strasbourg, le restaurant propose une activité traiteur, pour les repas de Noël, fêtes de famille ou événements d’entreprises. 

Le Monastir • 32, rue Oberlin à Strasbourg • 03 88 37 33 22 • Facebook: Le Monastir

 

 

Le Cinnamon

© Benoît Linder

Né en 1983 quai des Bateliers – où il réside toujours – le Maharaja fait figure d’ancêtre des restaurants indiens strasbourgeois. À sa carte, les grands classiques comme les samoussas, les grillades tandoori, les naans (pain traditionnel) ou diverses pâtisseries indiennes.

Depuis 2014, la famille Vithiyananthan propose dans un nouvel établissement une cuisine indienne, « à base de produits frais, mais avec des recettes réinventées, originales », par Sellathurai Vithiyananthan, gérant du Cinnamon. Ce voyage culinaire débute avec un Mojito Ginger, liqueur de gingembre et poudre de mangue, se poursuit avec une lotte au tamarin ou le célèbre poulet tikka massala.

Le Cinnamon propose un plat de chaque région d’Inde, comme le Kerala, de la volaille avec une sauce à la mangue, au lait de coco et aux poivrons rouges. Pour accompagner le tout, des vins d’Inde ou des crus français.

L.D.

Le Cinnamon • 15, rue de la Division Leclerc • à Strasbourg • 03 88 32 89 79 • www.cinnamonrestaurant.fr

 
10/11/2015Partager