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L’orientoscope : le boulevard des métiers

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Faciliter la découverte des métiers, l’orientation et la reconversion professionnelle: voici la raison d’être de l’Orientoscope à Mulhouse. Y sont organisées tout au long de l’année scolaire des journées de découvertes-métiers animées par des responsables d’entreprises, de branches professionnelles ou encore de centres de formations d’apprentis. Mises en scènes réalistes, ateliers ludiques et démonstrations sont ainsi proposés aux jeunes qui peuvent se tester et avoir une meilleure représentation des métiers. L’Orientoscope est un service piloté par la Chambre de Commerce et d’Industrie Sud Alsace Mulhouse et l’AGEFA PME, en lien avec des partenaires institutionnels et des branches professionnelles. Il fait partie du réseau labellisé «Cité des Métiers», dans le cadre du Service Public de l’Orientation. En 2013, l’Orientoscope a accueilli 12000 visiteurs.

Témoignage Frédéric Parentdirecteur commercial, chez Sart Von Rohr, à Bitschwiller-lès-Thann / 68

«Nous fabriquons du matériel de régulation pour des fluides industriels. Notre PME de 80 personnes abrite tous les métiers de l’industrie. J’ai témoigné pour la deuxième fois à l’Orientoscope, lors de la journée dédiée aux métiers de l’international dans le cadre de notre activité de vente en B to B. Je recrute depuis seize ans des commerciaux en industrie et il y a pénurie malgré les milliers de commerciaux sur le marché du travail. Le problème est que ces derniers n’ont pas de véritable formation technique. Ils sortent d’école de commerce et c’est insuffisant pour l’industrie. À l’Orientoscope, j’encourage à viser une double compétence technique et commerciale en s’orientant très tôt vers des bacs technologiques, des BTS, des DUT et ensuite seulement à compléter par une formation de vente. En Alsace, notre bassin industriel est riche. Il offre de belles perspectives de carrières et il est urgent de mieux adapter les parcours d’orientation aux emplois qu’il propose.»

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Et en Allemagne ?

Témoignage de René Ohlmann, Geschäftsführer dADDI-DATA GmbH, à Rheinmünster

« Je suis français et ma société est basée en Allemagne. Je peux faire la comparaison entre les deux systèmes. Pour moi une formation a deux objectifs et deux partenaires. Il y a d’abord la théorie c'est-à-dire les maths le français, les sciences humaines… cette partie est enseignée à l’école et elle fait bien son travail. Ensuite plus on avance en âge, plus on nous demande d’acquérir des compétences pratiques et spécifiques. C’est l’entreprise qui s’en charge. Mais il devrait y avoir aussi une phase de théorie appliquée.  A quoi peut bien servir d’apprendre les statistiques, la philosophie, de savoir écrire sans faute… Une discussion serait à mener à ce sujet, à l’école. En Allemagne, comme en France, le niveau général d’expression orale et écrite se dégrade. Il faudrait peut-être supprimer certaines matières et se concentrer sur d’autres. Une chose est sûre, c’est qu’en Allemagne, très tôt se dessinent deux voies, une académique plus théorique, l’autre plus pratique qui est celle de l’apprentissage. Les jeunes empruntent l’une ou l’autre sans jugement de valeur, simplement en fonction de leur motivation. Cela n’empêche pas ce pays de manquer cruellement de main d’œuvre. »


L’orientoscope • 11 rue Jean-Jaques Henner à Mulhouse • 03 69 58 51 10 • www.orientoscope.fr

 
10/11/2014Partager