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trois questions à Christiane Roth : présidente de la CCI de Colmar et du Centre-alsace

© Yves Trotzier

Comment expliquez-vous que les entreprises intégrant des apprentis se sentent abandonnées par le gouvernement?

Les récentes réformes menées par le gouvernement complexifient l’embauche des apprentis et poussent les entreprises à abandonner ce type de contrat! Et pourtant, l’apprentissage a séduit ces dernières années de plus en plus de dirigeants: sur les 850 contrats d’apprentissage formalisés fin décembre 2013, 77 concernent des entreprises qui n’avaient jamais formées d’apprentis auparavant. Alors, pourquoi leur mettre des bâtons dans les roues?

En quoi consistent ces réformes?

Le jeune est dans l’obligation d’attendre la date de son quinzième anniversaire pour signer un contrat d’apprentissage; ce qui est tout à fait aberrant pour bon nombre de jeunes qui n’ont pas la chance d’être nés avant le 1erseptembre! Ensuite, la Prime à l’Apprentissage qui vient remplacer l’ICF (Indemnité Compensatrice Forfaitaire) est beaucoup moins intéressante financièrement pour nos dirigeants. Et enfin, la refonte du calcul du crédit d’impôt spécial apprentissage pénalise doublement l’entreprise: elle ne perçoit ce crédit d’impôt qu’une seule fois sur la durée du contrat et uniquement si elle forme des apprentis de niveaux CAP au Bac+2 !

Et comment réagissent les jeunes?

Un nombre croissant de jeunes opte à présent pour cette formule. En 2013, nous avons accueilli près de 300 personnes intéressées par l’apprentissage lors de nos portes ouvertes. La prochaine édition aura d’ailleurs lieu le 14 mai 2014. Il faut continuer à nous battre pour supprimer ces réformes car l’apprentissage est non seulement un « vaccin anti-chômage » mais c’est aussi le meilleur moyen pour nos ressortissants de former et garder les talents de demain.

Salon Régional Formation Emploi au Parc des Expositions de Colmar © Yves Trotzier

07/03/2014Partager