L’expert : l’avenir en allemagne

Sylvie Siffermann, chargée de mission «emploi, formation et mutations économiques» au Secrétariat Général pour les Affaires Régionales et Européennes (SGARE)

© Thomas Frohlisch

«Le Bade-Wurtemberg et la Rhénanie ont de gros besoins de main-d’œuvre, dans la production et les services à la personne. Ce mouvement va s’accentuer avec le recul démographique: en 2012, l’Allemagne comptait plus de 82 millions d’habitants. En 2100, ils ne seront plus que 45 millions environ (1).

Notre voisin peut aussi offrir de véritables chances aux jeunes, car il privilégie l’expérience au diplôme. Les seniors sont mieux considérés: l’âge de départ à la retraite, 67 ans, est plus tardif qu’en France.

Concernant les métiers d’avenir, les Alsaciens possèdent des atouts qui intéressent les Allemands dans l’animation et les loisirs, secteur plus règlementé et professionnalisé en France, dans l’Economie sociale et solidaire, peu structurée en Allemagne, et dans les métiers dits «verts», surtout dans le bâtiment.

Il reste cependant plusieurs obstacles: l’Allemagne cherche des travailleurs qualifiés alors que nos jeunes chômeurs, souvent, ne le sont pas et l’apprentissage de la langue allemande régresse.»

(1) Selon les chiffres du BIBB (Bundesinstitut für Berufsbildung)

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