pub

l’Alsace « French Tech »

© Dorothée Parent

L’Alsace est en pointe en matière de nouveaux usages numériques. Depuis le 13 février, Strasbourg est avec Caen, l’une des premières villes françaises où on peut régler ses achats avec son smartphone grâce à la solution d’Orange Cash et Visa. Ce service vient compléter le paiement sans contact déjà proposé par les banques. La CUS propose d’autres services comme le paiement du stationnement par exemple. La Compagnie des Transport Strasbourgeois avait lancé, l’an passé, son application mobile U’GO, suivie il y a peu par SOLEA à Mulhouse avec son M Ticket. Les voyageurs urbains peuvent ainsi acheter et valider leur titre de transport avec leur téléphone ou encore connaître l’heure exacte de passage du prochain bus ou tram grâce aux tags affichés dans les arrêts.

Cela fait deux ans que Mulhouse expérimente le paiement du parking via SMS sur près de 2400 places au centre-ville et le succès est au rendez-vous: une nouvelle application sera lancée ce printemps. La M2A développe également un projet visant à faciliter les déplacements des personnes à mobilité réduite ou malvoyantes dans les espaces publics de l’agglomération. Un circuit touristique de 3,8km au centre-ville devrait notamment être équipé de tags Bluetooth pour guider les visiteurs en français et en langues étrangères.

Ce foisonnement d’initiatives montre que notre région a une capacité spontanée à développer de nouveaux usages en s’appuyant sur les technologies du web. Le choix de l’Alsace par des opérateurs nationaux pour lancer leurs innovations ou la décision du gouvernement d’y expérimenter le télétravail en sont de belles preuves.Nous avons la chance d’avoir un tissu dense de PME aux savoir-faire pointus dans les TIC. Le réseau Rhenatic en regroupe une bonne partie. Les entreprises de cette filière sont capables de fournir de nouvelles solutions à nos entreprises traditionnelles, qui pourront à leur tour renforcer leur compétitivité en développant de nouveaux usages numériques et de nouveaux services. Demain, ce sont les entreprises traditionnelles et les industries qui seront les championnes du numérique. L’enjeu est là: entrer dans ce cercle vertueux de l’économie numérique.

Aujourd’hui, la porte d’entrée idéale pour cette stratégie d’avenir. Ce label national sera décerné aux territoires métropolitains développant un écosystème de startups dynamique avec un projet stratégique ambitieux. Les métropoles labellisées «French Tech» auront accès à des ressources pour soutenir la croissance des entreprises de leur territoire et à une visibilité internationale.Aujourd’hui nous devons tous nous fédérer – acteurs publics et acteurs privés – autour du projet French Tech pour assurer le succès de la candidature alsacienne. C’est une étape stratégique pour l’Alsace.

Bernard Stirnweiss
Président de la commission Economie Numérique CCI Région Alsace

07/03/2014Partager