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Économie alsacienne  : des décisions qui rognent les ailes !

Juin 2013 : nouvelles accablantes pour l’économie alsacienne – la commission Mobilité 21 préconise de renvoyer au rang de secondes priorités l’achèvement de la LGV Rhin-Rhône et le GCO de Strasbourg – la DGAC envisage de nouvelles taxes à l’EuroAirport.

© EuroAirport

Une LGV à l’arrêt et 80m€ perdus?

La branche Est de la Ligne à Grande Vitesse Rhin-Rhône est un élément-clé d’une liaison ferroviaire transeuropéenne Nord-Sud reliant Francfort à Barcelone, via Strasbourg et Mulhouse. Un maillon déterminant pour la performance du TGV Rhin-Rhône et un enjeu stratégique pour l’Alsace qui s’inscrit sur cette magistrale Nord-Sud avec un gain de temps allant jusqu’à 20 minutes entre la capitale européenne Strasbourg et Lyon. Sans compter l’impact majeur pour l’économie et l’emploi. La perspective de la remise en cause de l’achèvement rapide des travaux, alors que le chantier entre Petit-Croix près de Belfort et Mulhouse est prêt à être engagé, laisse perplexe. Les différents partenaires concernés, dont l’État, s’étaient pourtant entendus, dans le cadre d’un protocole d’intention début 2012, en faveur du lancement du chantier au plus tard en 2014. Cet accord politique conclu au sommet de l’État doit être respecté, d’autant que les études réalisées, pour plus de 80 M€, seraient largement caduques en cas de report.

Un avis infondé sur le GCO de Strasbourg

La Commission Mobilité 21 a classé le Grand Contournement Ouest de Strasbourg parmi les projets routiers de seconde priorité (2030-2050). Un véritable affront fait aux 62000 entreprises alsaciennes! Le Ministre des Transports avait en effet missionné, fin 2012, le Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable,pour mener une expertise sur le GCO et l’accessibilité de l’agglomération strasbourgeoise. Les acteurs alsaciens concernés, dont la CCI, ont rencontré les membres de cette mission qui doit rendre ses conclusions fin juillet. L’avis de la Commission Mobilité 21 pourrait laisser croire qu’il ne s’agissait que d’un leurre destiné à tromper les acteurs économiques. Son rapport estime non prioritaire un projet qui a fait l’objet d’une déclaration d’utilité publique il y a cinq ans et dont le bien-fondé n’est plus à démontrer. Le GCO, destiné à être concédé, nécessite en outre peu de fonds publics. Il n’avait pas à être intégré dans le périmètre de réflexion de cette commission qui doit proposer une hiérarchisation des projets au regard des ressources publiques disponibles. Les acteurs économiques alsaciens demandent instamment au Ministre des Transports de confirmer la relance urgente du projet de GCO.

L’aéronautique alsacienne menacée

L’annonce par la Direction Générale de l’Aviation Civile de deux nouvelles taxes pour les compagnies aériennes opérant depuis le secteur suisse de l’EuroAirport, a provoqué la consternation. L’État aurait ainsi récupéré 20 M€ par an avec le risque majeur de voir certaines compagnies utiliser d’autres plates-formes aéronautiques, hors de nos frontières. La perte économique occasionnée aurait été beaucoup plus importante. Ce projet de taxation est pour l’instant reporté, l’État cherchant une solution globale en phase avec le statut binational de l’EuroAirport, unique au monde.

Abandon du Grand Canal, menaces sur l’achèvement de la LGV Rhin-Rhône, temporisation sur le GCO de Strasbourg, projet de taxation des entreprises de l’EuroAirport…

Depuis des années, les décisions qui pénalisent notre économie se succèdent, alors que l’Alsace est une région contributrice nette à la solidarité nationale. Halte aux coups durs pour l’économie alsacienne !

05/09/2013Partager