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une semaine pour découvrir un métier

Cloé Sidoli, étudiante à l’IUT de Schiltigheim filière « génie biologique », nous raconte comment ses deux stages l’ont aidée à choisir cette formation précise.

Cloé Sidoli, dans les labos de l'université de Strasbourg. Photo J.F. Badias

La semaine découverte d’un métier permet à un collégien ou un lycéen de passer cinq jours en entreprise, pour en découvrir les rouages et la réalité d’une profession, pendant les vacances scolaires. La démarche est simple: il suffit de demander trois exemplaires de convention de stage auprès du Point A de votre CCI, de les compléter avec l’entreprise choisie et de renvoyer le tout au Point A. Les associations et les professions libérales sont aussi concernées par ce dispositif.

INFOS +

Cloé Sidoli, titulaire d'un bac S et étudiante à l’IUT de Schiltigheim filière « génie biologique », nous raconte comment ses deux stages, l’un effectué en 3ème, l’autre en Première, l’ont aidée à choisir cette formation précise.

Pourquoi avoir effectué votre premier stage dans une pharmacie ?

J’ai toujours voulu travailler dans le domaine médical ou de la petite enfance mais j’avais une vision très superficielle de ses différents métiers. Et je ne voulais pas m’engager dans des études longues sans en connaître la réalité, être sûre de mon choix. J’ai envoyé plusieurs candidatures et la pharmacie m’a retenue pour le stage.

Comment s’est-il déroulé ?

Très bien. J’ai eu la chance d’avoir une maître de stage très impliquée. Elle me préparait chaque jour des questionnaires pour améliorer mes connaissances. Elle m’a appris à préparer les ordonnances à l'avance, les bains de bouche ou les pommades commandés par les clients. Bien sûr, j’étais toujours encadrée et le personnel vérifiait mon travail. Mais j’ai choisi de ne pas m’orienter vers ce métier.

Pour quelles raisons ?

J’ai réalisé, en étant au contact de pharmaciennes, que cette profession nécessitait huit ans d’études, en faculté de médecine. Ce cursus demande un investissement extrêmement lourd alors que le taux de réussite au concours, à la fin de la première année, est très bas. Je n’étais pas sûre, mentalement, de pouvoir tenir.

Votre second stage, une semaine dans une clinique privée et une autre dans un centre médico-chirurgical obstétrique, vous a confrontée à la réalité du métier de sage-femme…

Oui, c’était vraiment magique. J’ai découvert tous les domaines où les sages-femmes interviennent : les visites prénatales pour préparer l’accouchement et vérifier l'état de santé des bébés par monitoring quand la maman est alitée, le soin des nouveau-nés en pouponnière, les visites post-natales, qui permettent de vérifier si la maman et l’enfant se portent bien. Et, bien sûr, l’accouchement à proprement parler.

Quel enseignement en avez-vous tiré ?

Que ce n’était pas fait pour moi ! C’est un métier merveilleux et cette expérience a vraiment été inoubliable. Mais les sages-femmes sont aussi confrontées à des situations très difficiles : le décès d’un enfant, la naissance d’un bébé malformé, les cas de déni de grossesse ou les mères toxicomanes... Il faut gérer tout ce stress, accompagner les parents, endosser d’énormes responsabilités. Sans parler de l’accouchement, où la vie de la mère et de l’enfant restent en permanence entre vos mains. Et les journées de travail sont longues et épuisantes.

Comment ce stage vous a-t-il orientée en DUT génie biologique ?

Une sage-femme m’a parlé, pendant ce stage, de l’utilisation d’organes artificiels pour la puériculture. Je me suis renseignée sur les formations et j’ai découvert que c’était réellement un métier d’avenir. J’ai donc décidé de devenir ingénieure en biotechnologies pour créer ces organes. Je peux ainsi mélanger mon envie de sauver des vies, même indirectement, et mon attachement pour les enfants.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui hésitent à faire un stage ?

De dépasser l’idée fausse que lors d’un stage, on ne fait rien, on se contente d’observer. De plus, cette expérience permet de découvrir la réalité du monde du travail, que nous ne connaissons pas du tout ou uniquement au travers de nos parents, puisque nous avons toujours évolué dans le domaine scolaire. Je le conseille vraiment aux personnes qui ne savent pas encore vers quel métier s’orienter ou pour confronter notre métier idéal à la réalité du terrain. Autant éviter de se lancer dans des études qui ne reflètent pas forcément la réalité d’une profession puis d’être obligé de se réorienter. Cela dit, il faut avoir envie de faire ce stage et être motivé. C’est tout de même un engagement.

L.Davy

Point A à Strasbourg 03 90 20 67 68 • Colmar 03 89 20 20 12 • ou Mulhouse 03 89 66 71 20

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