Alpaci  : la croissance grâce à la robotique

Dans cette société spécialisée dans les filtres et tubes à cigarettes, la robotique a fait son entrée dès 2008. L’augmentation de la rentabilité a été dopée par la hausse des commandes.

Chez Alpaci, la cellule fournie par EEPI* (Wasselonne) permet de conditionner 60 sachets à la minute © Jean-François Badias

Située à Imbsheim/67, l’Alsacienne de Papier à Cigarettes « ALPACI » fabrique des tubes à filtres et des filtres pour le papier à rouler. L’entreprise qui appartient à la société Gizeh (groupe Mignot et De Block, holding familiale hollandaise) investit régulièrement pour optimiser sa production. Depuis 1999, près de 30 M€ ont été injectés dans l’outil. « Le premier robot a été installé en mai 2008, pour être opérationnel à l’automne. Nous avons ainsi pu abandonner l’emballage manuel peu valorisant pour le personnel, raconte Étienne Wathlé, directeur de la filiale alsacienne.

Évolution de fonctions

Le parc actuel est de quatre lignes, dont trois avec emballage robotisé. Et le dirigeant d’Alpaci de souligner: «nos salariés ont apprécié d’être libérés de contraintes pénibles et ont évolué dans leurs fonctions. Grâce à l’augmentation des ventes sur le marché du prêt à rouler, nous avons accru notre production de 20 à 30%, ce qui nous a permis de maintenir la masse salariale au même niveau. L’entreprise a gardé la dernière machine non équipée d’un robot pour des commandes à façon, tels que de nouveaux filtres biodégradables en papier. La dernière machine mise en place, d’une capacité de 10000 tubes par minute a coûté 2,5 M€, innovation oblige.     « La stratégie du groupe se situe dans une optimisation permanente de nos process et l’amélioration de la productivité ». À Imbsheim, sur 12000m², 135 salariés contribuent à un chiffre d’affaires de 27 M€, réalisés à 95% à l’international via les sites de production de Gizeh et Mignot et Block (le marché allemand étant le plus important), 5% étant vendus à des débits de tabac français. Chez Alpaci on est également connecté: tout est géré par une informatique développée sur-mesure, de l’arrivée des matières premières à la production finale. Et le client peut obtenir des données sur l’état de sa commande en temps réel. Usine du futur ? Étienne Wahlé préfère dire qu’elle est dans l’air du temps…

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Une cellule fournie par EEPI
C’est la société EEPI (Wasselonne) qui leur a  fourni  la  cellule permettant une cadence de conditionnement de 60 sachets à la minute, soit 7200 embouts-filtres. Le  robot Frex Picker ™, du type Tetra ou araignée, fabriqué par Mitsubishi, « récupère les sachets sur un convoyeur, avant de les mettre dans les cartons, souligne le prestataire, Claude Kuntz. Auparavant, une caméra aura enregistré l’orientation du paquet, de manière à les placer dans le même sens ». La solution installée par EEPI a été associée à une formation des équipes. Celle-ci se fait aujourd’hui  en interne et nécessite un investissement homme d’environ trois  semaines pour un conducteur de ligne. « C'est lorsque notre première machine a commencé à tourner à plein régime que la décision a été prise de commander  de nouvelles machines. »

Alpaci • route de Bouxwiller • Imbsheim • 03 88 71 39 20 • EEPI • 7, rue Bartholdi à Wasselonne • 03 88 04 22 60

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