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Recherche et innovation  : l’Europe en soutien

«J’ai un projet de développement d’un nouveau produit. Comment mon entreprise peut-elle accéder à un financement européen?» Pour le savoir, poussez la porte de l’un des partenaires du Réseau Europe Alsace. Focus réalisé par Françoise Herrmann

Repères

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projets de recherche et d’innovation ont été soutenus en Alsace entre 2007 et 2013.

136 M€

ont été investis, dont 25% attribués à des PME.

 

S’agit-il d’un produit à valeur ajoutée ou de haut niveau techno­logique? Son impact sera-t-il bénéfique au niveau d’un pays? En définissant précisément votre projet avec l’aide d’un spécialiste, vous pourrez vérifier s’il est éligible ou non aux fonds européens. Surtout, ne baissez pas les bras si votre entreprise ne dispose pas de capacités propres en R&D… Il est tout à fait possible de vous mettre en relation avec des partenaires issus de la recherche et/ou de la finance pour mener à bien votre projet. Trop souvent, affirment les membres du Réseau Europe Alsace, «les financements publics suscitent une méfiance de la part des entreprises». Si elles expriment le désir de s’investir dans un projet, la plupart du temps elles sont freinées par le poids des idées (faussement) reçues: «ces programmes sont réservés aux laboratoires publics et aux grandes entreprises… Les délais liés au dépôt d’un dossier seront incompatibles avec des objectifs à court terme, les taux de succès semblent faibles en regard de l’énergie déployée…» Certes, la procédure reste relativement longue, «mais les règles de participation ont été allégées», observe Ursula Gori-Kaminski, responsable d’Enterprise Europe Network-Alsace. Avec ses partenaires d’Alsace Innovation, elle s’emploie à montrer aux entreprises – et particulièrement aux PME – que les financements européens leur sont accessibles et les encouragent à participer au nouveau programme «Horizon 2020» de l’Union européenne. Successeur du 7e programme-cadre de recherche et de développement technologique (PCRDT), il s’articule autour de trois grandes priorités: l’excellence scientifique, la primauté industrielle et les défis sociétaux. Par ailleurs, ce sont quatre programmes: CIP, Eurostars, PCRDT et l’Institut européen de l’innovation et de la technologie qui ont été fondus en un seul. Et Jean-Jacques Bernardini, responsable du Pôle Financement à Alsace Innovation et animateur du réseau Europe Alsace de confirmer: «avant, les modes de financement étaient nombreux et compliqués, de 10 ils sont passés à trois et la Commission les a simplifiés. Surtout, le nouveau programme donne une place importante aux PME». Autre nouveauté exprimée par Isabelle Gouriou, chargée de projet à Enterprise Europe Network-Alsace: «Jusqu’à présent, les fonds étaient surtout utilisés pour des travaux de recherche fondamentale, peu de choses étaient mises sur le marché. Aujourd’hui, les entreprises disposent de plus de latitude pour proposer idées ou projets. Ce sont des appels d’offres ouverts, qui seront publiés au fur et à mesure».

© Kasto / Fotolia

Se faire guiderPour autant, tout le monde s’accorde à dire que

la démarche reste compliquée pour un béotien. «Si les entreprises de haute technologie et celles œuvrant dans le domaine de la santé ont une tendance naturelle à aller vers ce type de financements – d’autres ont besoin de se faire guider», confirme Jean-Jacques Bernardini. Alsace Innovation et Enterprise Europe Network-Alsace proposent régulièrement des colloques et réunions afin de sensibiliser les entreprises régionales avec des déclinaisons thématiques. Rappelons que l’objectif de l’Union européenne est d’assurer la compétitivité de l’Europe en investissant dans les technologies et les métiers d’avenir. Les PME sont au cœur de ces stratégies de croissance. «Parmi les appels à projets, beaucoup encouragent leur présence. Certains sont très incitatifs et poussent à ce que les chercheurs et les PME se regroupent pour répondre à des questions majeures de société ou de santé», observe Serge Bischoff, PDG de Rhenovia Pharma. Horizon 2020 est doté de 79 Md€ pour sept ans afin de soutenir les travaux des acteurs de la recherche et de l’innovation (organismes, établissements d’enseignement supérieur et de recherche, entreprises). «Le programme couvrira l’ensemble de la chaîne de l’innovation, depuis l’idée jusqu’à la mise sur le marché, hors commercialisation et renforcera le soutien à la commercialisation des résultats de la recherche et de la créativité des entreprises», ajoute Ursula Gori-Kaminski. À travers le programme, l’Europe se veut en effet au service d’une croissance «intelligente, durable et ­inclusive».

07/05/2014Partager