3 questions à Geneviève Lepelletier, DRH de Socomec et Vice-Présidente de la Commission Formation : « Rester au centre du jeu »

© Edwige Lamy

Quel regard portez-vous sur la réforme en cours?

G. L. • En tant que directrice des ressources humaines de Socomec mais aussi élue de la CCI, je la vois d’un bon œil. En France, la personne qui souhaite suivre une formation est confrontée à un vrai parcours du combattant : complexité et diversité des financements, difficulté à cibler la formation et l’organisme les plus adaptés à son projet professionnel parmi une myriade d’opérateurs... Une chose est claire : pour faire aboutir son projet, la motivation est de rigueur! Et du point de vue de l’entreprise, celle-ci n’est pas mieux lotie, avec une grande complexité de gestion également.

L’objectif de simplification est-il atteint selon vous?

G. L. • La simplification vise surtout les petites entreprises souvent dépourvues d’un service ressources humaines. L’objectif visé par le gouvernement, tant sur l’apprentissage que sur la formation professionnelle, et sa volonté de « lever tous les freins », sont très justes. À condition que les modalités de mise en œuvre de cette réforme respectent l’intention de départ, et ne « dévissent » pas en cours de route. C’est à nous, acteurs sur le terrain, de faire aboutir l’intention de ces nouveaux dispositifs. Se former tout au long de son parcours professionnel est une chance pour chacun à tout âge et une nécessité pour notre économie.

Comment se positionne la CCI?

G. L. • La formation est un enjeu majeur pour les CCI en France et a toujours été une mission essentielle. En Alsace, CCI Campus, le centre de formation de la CCI, forme 1800 apprentis jusqu’à Bac +5 et affiche d’excellentes performances en matière de réussite aux examens et d’insertion. C’est également un acteur très dynamique en formation continue, avec plus de 6000 personnes formées. Nos Points A sont également des rouages importants du développement de l’apprentissage, et de la sécurisation des relations jeune-entreprise-CFA. J’espère que les réformes à venir, ainsi que le projet du gouvernement pour les CCI, permettront de préserver et développer ces services, dans l’intérêt des entreprises du territoire.

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