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« Ce n’était pas un échec mais une expérience »

Pour cet ancien cadre, l’aventure entrepreneuriale l’a mené au burn-out. Puis à se redécouvrir pour mieux progresser dans son nouvel emploi.

© Getty

Il en parle comme d’une parenthèse, preuve que cette expérience est désormais en grande partie derrière lui. En 2014, cet entrepreneur vend son restaurant, suite à une multitude de problèmes internes qui le mènent au burn-out. Il participe au tout premier stage du Crédir. Après quatre mois de vacances, il réactive son réseau et reçoit plusieurs propositions. Très vite, ce cadre retrouve un « poste à responsabilité. Cela a sans doute contribué à mon rebond. Je voulais retrouver du travail et ma vie d’avant rapidement. » Son rebond passe aussi par le concept de 3e vie : le fait de se réserver d’autres activités, à côté du travail et de la famille, juste pour soi. « Je me suis remis à la course et au VTT. Je vais au musée et au cinéma quand je suis en déplacement. »

Du sport et un nouveau poste

L’entrepreneur reconnaît avoir des moments de doutes et porte un regard sévère sur une mentalité qu’il juge très française : « Le patron doit absolument réussir, quoiqu’il arrive. Pourtant c’est en tombant qu’on apprend à marcher non ? Aux Etats-Unis, les échecs sont considérés comme des expériences. »

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Avec le recul, il a appris à analyser les raisons de son échec : la reprise du projet en urgence, une formation bâclée en deux mois au lieu de six, le lieu de travail éloigné de son domicile. « Je n'ai pas su recruter les bonnes personnes. Le concept fonctionnait très bien au début alors il a fallu trouver du personnel... Mais il existait un gros problème d'absentéisme et, pire encore, des employés malhonnêtes. » Ces derniers soucis (1) le conduisent à engager des démarches auprès de l'administration, une charge de travail supplémentaire pour le chef d'entreprise qui réalise déjà des journées de 16h, « de 8h jusqu'à parfois 1h du matin. Je ne voyais plus ma femme et mes enfants. » Même si le rebond a été rapide, il reconnaît que « l'écœurement » né de cette expérience lui demandera du temps pour totalement se dissiper.

(1) Nous préférons ne pas détailler pour des raisons de confidentialité

LD.         

12/05/2015Partager